Golden Can – Dudaï (Emirats Arabes Unis)

Dubaï a su relever le défi du XX siècle avec le gratte-ciel et créer une authentique valeur touristique.
Le défi du XXI siècle est un urbanisme de serres froides pour des jardins et des parcs immenses réfrigérés.
Ces serres froides enchanteront les villes du sud comme les serres d’acclimatation ont embellit les villes du nord.
L’enjeu est la maîtrise de la paroi réfrigérante qui opère par rayonnement comme dans un congélateur, plus sain que la convection et qui permet des bulles de fraîcheur sans confinement.

Le symbole

Ce bidon d’or est une glacière géante pour produire et conserver une montagne de glace, un symbole du nouveau défi. C’est un ajib, un objet mystérieux, créé pour l’étonnement et l’admiration comme l’est ce cylindre vêtu d’or parure éternelle dans l’art islamique. Avec la verrière dont l’image reproduit la banquise brisée, avec la montagne de glace et avec la lueur solaire, ce bidon d’or est l’allégorie d’une devise : «De la glace dans le soleil !».
Vu du ciel et des grattes ciel il rappellera que l’enjeu n’est plus la hauteur mais la climatisation urbaine.
Plus qu’un décor, l’ondulation des parois qui augmente de 50% la surface de rayonnement est un élément tectonique dans le pur respect de la tradition seljoukide. De même le cylindre aveugle réfère à la tradition des hauts tambours des coupoles islamiques.

L’architecture

L’enveloppe isolante et réfrigérante est à deux parois, avec entre elles, un espace tempéré occupé par des galeries. Au cœur du bidon d’or, l’enceinte glacée, on y pénètre par deux accès et deux sas. La montagne de glace y sera le prétexte d’événements médiatiques. La galerie du rez-de-chaussée offre un vaste espace de vidéo expositions et donne accès à la galerie supérieure par six ascenseurs. Cette galerie promenade est ouverte sur la montagne de glace par des vitrages dégivrant. Elle dessert par quatre escalators la terrasse périphérique panoramique où quatre bars sont implantés aux quatre points cardinaux.
La bibliothèque pour enfant et la salle de conférence sont autonomes et dispersées dans le parc.
Autonome le bidon l’est aussi en énergie, grâce aux panneaux solaires, parties opaques de la verrière.